Tout savoir sur la maladie d’Hashimoto
La maladie d’Hashimoto, également appelée thyroïdite lymphocytaire chronique, est une maladie auto-immune qui touche la glande thyroïde, un petit organe en forme de papillon situé à la base du cou. Cette maladie est la cause la plus fréquente d’hypothyroïdie, un état dans lequel la glande thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones thyroïdiennes.
Causes de la maladie d’Hashimoto
La maladie d’Hashimoto, également appelée thyroïdite lymphocytaire chronique, est une affection auto-immune. Cela signifie que le système immunitaire attaque par erreur les cellules de la thyroïde. Les facteurs spécifiques qui déclenchent ce processus sont encore largement inconnus, mais il semblerait qu’il existe une combinaison de facteurs génétiques, hormonaux et environnementaux.
Voici certaines causes et facteurs de risque connus :
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Facteurs génétiques : La maladie d’Hashimoto semble avoir une composante héréditaire. Si des membres de votre famille ont souffert d’affections thyroïdiennes ou d’autres maladies auto-immunes, vous pourriez être plus à risque.
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Sexe : Les femmes sont beaucoup plus susceptibles de développer la maladie d’Hashimoto que les hommes.
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Âge : Bien que la maladie d’Hashimoto puisse survenir à tout âge, elle est plus fréquente chez les personnes d’âge moyen.
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Autres maladies auto-immunes : Les personnes souffrant d’autres maladies auto-immunes, comme le vitiligo, le diabète de type 1, le lupus érythémateux systémique, la maladie coeliaque, la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Addison, sont plus susceptibles de développer la maladie d’Hashimoto.
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Radiation : Les personnes exposées à une radiation excessive, par exemple à la suite d’une catastrophe nucléaire ou d’un traitement du cancer de la thyroïde, peuvent être plus à risque.
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Facteurs environnementaux : Certains chercheurs pensent que l’exposition à certains produits chimiques ou virus pourrait déclencher la maladie d’Hashimoto chez les personnes génétiquement prédisposées.
Il est important de noter que de nombreuses personnes présentant ces facteurs de risque ne développent jamais la maladie d’Hashimoto, tandis que d’autres, sans facteurs de risque apparents, peuvent la développer. Cela suggère qu’il existe probablement d’autres facteurs non encore identifiés qui contribuent à la maladie.
Symptômes de la maladie d’Hashimoto
La maladie d’Hashimoto est une affection de la thyroïde, une glande en forme de papillon située à la base du cou. Elle est caractérisée par une inflammation de la thyroïde, ce qui entraîne souvent une hypothyroïdie (une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes).
Les symptômes de la maladie d’Hashimoto peuvent être subtils au début, et parfois, il n’y a pas de symptômes notables au début de la maladie. À mesure que la maladie progresse, cependant, l’hypothyroïdie peut entraîner divers symptômes, notamment :
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Fatigue : La fatigue et le manque d’énergie sont des symptômes courants.
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Prise de poids inexpliquée : La thyroïde régule le métabolisme du corps. Lorsque la production d’hormones thyroïdiennes est faible, le métabolisme ralentit, ce qui peut entraîner une prise de poids.
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Sensibilité au froid : Avec un métabolisme plus lent, le corps produit moins de chaleur. Les personnes atteintes de la maladie d’Hashimoto peuvent donc se sentir plus froides que d’habitude.
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Peau sèche et perte de cheveux : La peau peut devenir sèche et rugueuse, et les cheveux peuvent devenir plus fins et tomber plus facilement.
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Constipation : Un faible niveau d’hormones thyroïdiennes peut affecter la fonction intestinale, entraînant une constipation.
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Gonflement du visage ou du cou : Un goitre (un élargissement de la thyroïde) peut se développer, provoquant un gonflement à la base du cou.
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Dépression et ralentissement de la pensée : De nombreux patients atteints de la maladie d’Hashimoto éprouvent des symptômes de dépression ou ont du mal à se concentrer ou à penser clairement.
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Douleurs musculaires et articulaires : Les douleurs musculaires et articulaires sont fréquentes. Certaines personnes peuvent également ressentir une faiblesse dans les bras et les jambes.
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Menstruations irrégulières ou plus lourdes que d’habitude : Les troubles menstruels peuvent se produire.
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Cholestérol élevé : L’hypothyroïdie peut augmenter le taux de cholestérol dans le sang, ce qui peut augmenter le risque de maladie cardiaque.
Si vous présentez des symptômes d’hypothyroïdie, il est important de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic et un traitement appropriés.
Diagnostic de la maladie d’Hashimoto
Le diagnostic de la maladie d’Hashimoto peut être établi grâce à une combinaison de signes et de symptômes cliniques, d’antécédents médicaux, d’examen physique et de tests de laboratoire.
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Histoire clinique et examen physique : Le médecin évaluera les symptômes que vous éprouvez et procédera à un examen physique. Dans le cas de la maladie d’Hashimoto, une attention particulière est accordée à la thyroïde pour voir si elle est élargie ou sensible. Le médecin peut également poser des questions sur votre histoire familiale, car la maladie d’Hashimoto a tendance à être héréditaire.
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Tests de laboratoire : Les tests de laboratoire sont essentiels pour confirmer le diagnostic. Ces tests mesurent le niveau d’hormones thyroïdiennes (T3, T4) et l’hormone stimulant la thyroïde (TSH) dans le sang. Dans la maladie d’Hashimoto, les niveaux de TSH sont généralement élevés, tandis que les niveaux de T3 et T4 sont bas. En outre, le test des anticorps anti-thyroïdiens (anti-TPO) peut également être réalisé. La présence d’anticorps anti-TPO dans le sang suggère une réaction auto-immune à la thyroïde, caractéristique de la maladie d’Hashimoto.
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Échographie de la thyroïde : Dans certains cas, une échographie de la thyroïde peut être réalisée pour examiner la taille et la texture de la thyroïde. Cette procédure utilise des ondes sonores pour créer une image de la glande thyroïde et peut aider à détecter l’élargissement de la thyroïde (goitre) ou d’autres anomalies.
Si vous soupçonnez une maladie d’Hashimoto, il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié.
Traitement de la maladie d’Hashimoto
Le traitement de la maladie d’Hashimoto dépend de l’ampleur des symptômes de la personne, de la taille de la thyroïde et des résultats des tests sanguins.
Thérapie Hormonale
La plupart des personnes atteintes de la maladie d’Hashimoto ont une hypothyroïdie (manque d’hormones thyroïdiennes dans le corps). Dans ce cas, le traitement standard consiste en un remplacement hormonal, habituellement avec la lévothyroxine, un médicament qui remplace l’hormone thyroïdienne T4. La dose est ajustée au fil du temps en fonction des résultats des tests sanguins. Ce traitement est généralement à vie, mais avec un suivi médical régulier et une prise correcte du médicament, les personnes atteintes de la maladie d’Hashimoto peuvent mener une vie normale.
Surveillance Active
Dans certains cas, si la thyroïde n’est pas trop enflée et que les niveaux d’hormones thyroïdiennes sont normaux (ce que l’on appelle l’euthyroïdie), le médecin peut simplement surveiller la personne sans traitement actif. Cela implique des visites régulières et des tests sanguins pour surveiller l’évolution de la maladie.
Soutien aux Symptômes
Des interventions supplémentaires peuvent être nécessaires pour gérer les symptômes associés à la maladie d’Hashimoto. Par exemple, une alimentation saine et de l’exercice peuvent aider à gérer la prise de poids, l’un des symptômes courants de l’hypothyroïdie. Des conseils ou d’autres formes de soutien psychologique peuvent également être bénéfiques pour gérer l’impact émotionnel de la maladie.
Il est important de noter que chaque personne est unique et que le traitement peut varier en fonction des symptômes individuels et de la gravité de la maladie. Il est donc essentiel de travailler en étroite collaboration avec votre équipe de soins de santé pour élaborer un plan de traitement qui répond à vos besoins spécifiques.
Il est important de noter que bien que la maladie d’Hashimoto soit une maladie chronique, elle peut être gérée efficacement avec le bon traitement et un suivi régulier. Avec un traitement approprié, les patients peuvent mener une vie normale et saine.