INFO SANTÉ

Sommes-nous ce que nous mangeons? Ce que disent les études

Des études montrent que notre patrimoine génétique comprend également une histoire alimentaire qui agit de deux façons: Le passé influence notre nutrition de maintenant, et la nutrition de maintenant influence le patrimoine génétique de nos enfants.

Par exemple, il est bien connu que les peuples asiatiques ont une intolérance au lactose qui les empêche de manger des produits laitiers. Par conséquent, les fromages ne se trouvent pas dans les préparations chinoises ou japonaises. Cette intolérance fait partie de leur patrimoine génétique. Un autre exemple est les Indiens, dont le système digestif traite plus facilement les aliments épicés, traditionnels pour eux.

Sommes-nous ce que nous mangeons?

Les auteurs d’une étude récente menée par une équipe de spécialistes de l’Université de Cambridge et du Francis Crick Institute de Londres ont conclu que presque tous nos gènes peuvent être influencés par les aliments que nous mangeons.

Le fonctionnement des cellules repose sur deux éléments. D’une part, il y a le noyau, qui contient l’empreinte du corps, l’héritage dit génétique. D’un autre côté, il y a le métabolisme, les processus chimiques nécessaires à la survie et au développement cellulaire. Apparemment, nos habitudes alimentaires influencent particulièrement ce côté métabolique de la cellule. Les réactions chimiques métaboliques peuvent varier en fonction de la disponibilité des nutriments tels que les sucres, les acides aminés, les acides gras et les vitamines qui proviennent des aliments que nous mangeons.

Des simulations au cours de l’étude ont été réalisées sur des cellules de levure. Cela peut sembler étrange, mais d’un point de vue biologique et chimique, ces cellules sont extrêmement similaires à celles du corps humain. Pour voir comment le métabolisme pourrait influencer les gènes, les chercheurs ont fait varier le niveau de métabolites – les produits finaux des réactions métaboliques – dans les cellules de levure. Ils ont constaté que le métabolisme cellulaire changeant a affecté jusqu’à près de 90% des gènes de levure et des molécules qu’ils produisent.

Ces résultats ne peuvent pas complètement influencer certains traitements ou façons dont nous regardons les maladies, mais ils peuvent nous donner une perspective différente sur les causes possibles et les complications pour de nombreuses personnes. Il est une fois de plus confirmé que l’équilibre dans notre corps est extrêmement important et que tout manque ou excès peut provoquer des changements même au niveau cellulaire.